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Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Mer 18 Mai - 22:31
Levy Kam E. Leon
Levy Kam E. Leon
7
17/05/2022
Keckleon Musk
Une jeune femme marche sur le trottoir, elle tient son sac à main nerveusement. Ses cheveux attachés, roux, et son manteau brun rappellent les couleurs de l’automne. Une femme anonyme, une femme parmi tant d’autres dans les rues de la ville.

Les sirènes de police retentissent.

Elle serre un peu plus la sangle de son sac. Son rythme cardiaque s’accélère. De la peur ? Un peu. Mais elle est diluée dans l’adrénaline que coule à présent dans ses veines en entendant cette douce mélodie.
Elle ouvre son sac à main pour en sortir un téléphone portable. Elle pianote rapidement du pouce :

Méfait accompli.

Elle termine son message par un drôle d’émoji. L’icone, inexistante sur les réseaux sociaux, est sa création propre. Elle représente la tête d’un Keckleon qui déploie sa langue. Sa signature, son sceau apposé qui confirme sa victoire.

Elle prend à gauche, elle arrive dans une ruelle sordide et déserte. Elle peut se débarrasser de son manteau et de son sac, qu’elle met à brûler dans un feu de poubelle. Le temps que quelqu’un remarque les flammes, et encore, si quelqu’un daignait prendre le temps de prévenir les pompiers, il serait déjà loin.

Oui. Il.

Tout en reprenant sa marche, il passe alors sa main sur son visage. On pourrait croire qu’il veut gratter une démangeaison, ou encore qu’il cherche un fil qui dépasse. C’est presque ça, il cherche un appui. Et une fois qu’il l’a trouvé, il n’a plus qu’à glisser son pouce et son index avant de tirer. C’est comme si la peau de son visage était un papier collé qu’il retire sans effort. La jeune femme rousse disparait, laissant place à un jeune homme aux cheveux blancs, vêtu de survêtements de sport.

Après quelques minutes, il est installé à la table d’un café, éloignés des autres clients pour éviter les oreilles indiscrètes, il est entouré par un groupe de Pokémon.
Équipe, réunion !

Il aime bien donner un briefing d’après mission. Dinkleberg, tout occupé qu’il est à tenter d’ouvrir la salière de la table, permet de retransmettre et de traduire les pensées des uns et des autres à l’ensemble du groupe. Le jeune homme continue.
Moulinex ! Bravo pour avoir réussi ton infiltration dans le magasin d’électroménager à l’autre bout du quartier. Tu as pris possession des différents appareils, et tu as semé le chaos. Bien joué !

Le Motisma a un rire digne d’un super vilain de film d’espionnage, visiblement très amusé qu’on lui rappelle des faits qu’il a lui-même provoqué.

Lorsque nous sommes partis, on entendait les sirènes de la police. Ils doivent encore être en train de se demander ce qui se passe. Et du coup, le temps que notre cible se rende compte qu’on les a délestés et qu’ils appellent les flics, ils mettront du temps à arriver. En parlant de ça, bien joué pour le craquage de la sécurité de l’immeuble, Ruby !

Le Porygon-Z tournoie sur lui-même, dans les airs. Ouiiii ! Des compliments ! Il lui en faut plus ! Toujours PLUS !

Carlos, bien joué pour ton infiltration dans la salle des caméras. Par contre, tu as failli te faire griller en renversant une poubelle.

Le Keckleon blêmit, devenant invisible à cause de la gêne. Plus tôt, au cours de l’opération, il avait fait crier une femme de surprise en étant (quasiment) invisible et en renversant une poubelle, puis en cognant une plante verte.

Makup… Continue de faire de l’excellent travail avec mon visage !

Le Métamorph prend le même timbre de voix sinistre que le Motisma un peu plus tôt. Hehehehehe !

Solid… Tu n’as pas participé aujourd’hui, mais continue d’être cool.

Dos au mur, le Majaspic prend un air détaché, cool et ténébreux, une seule pupille posée sur le groupe, son autre œil est fermé. Pourquoi un seul œil fermé ? Parce que s’il fermait les deux, il n’y verrait rien.

Dinkleberg… Merci de ne pas avoir tout fait capoter en faisant exploser leur cerveau. Continue comme ça.

Silence, humain ! Tu n’as aucun ordre à me donner ! Un jour, l’humanité tout entière subira mon jugement, et il sera trop tard pour…
Levy chasse l’air avec sa main, profitant au passage pour diminuer le volume sonore mentale de la coccinelle, un peu comme s’il avait une télécommande qui lui permettait de mettre le Pokémon en sourdine.

Il lève son verre, imité par tous ses Pokémon, et ils trinquent. Tchin !

A la réussite de la mission, et à l’allongement de notre loyer ! déclare l’humain.

Combien de jour on aura gagné, à votre avis ? Demande la voix mentale du Majaspic, alors qu’il siffle en trempant sa fine langue dans son verre.

Sûrement un mois, ces infos avaient l’air très importantes à ses yeux, Carlos se fait très discret, comme s’il regrettait d’avoir osé donner son avis.

UN MOIS ! Tu débloques ! La vieille est pingre et elle tient ses comptes d’une main de fer dans un gant METALLIQUE ! Elle nous accordera une semaine, tout au plus ! Alors qu’il rugit dans l’esprit du reste de l’équipe, l’Astronelle a enfin réussi à dévisser le bouchon de la salière. Il s’empresse de verser le contenu dans une sucrière vide. Machiavélique.

Levy soupire. Ses Pokémon ont été forts pour ruiner l’ambiance, d’un coup.

Boh, vous allez pas vous plaindre. C’est pas comme si elle nous menaçait. Je veux dire… Elle nous a menacé, mais elle ne nous a jamais rien fait. Et je vous rappelle que si ça vous fait chier à ce point-là, il reste l’autre option.

Le silence se fait entendre. Tout le monde revoit dans son esprit l’image de la scène de combat que la tenancière tient dans son cabaret. Ils frissonnent à l’unisson, ça rappelle trop de mauvais souvenirs.

Tu parles comme s’il n’y avait pas d’autre solution, Levy Ruby, le Porygon-Z. Si son dresseur l’adorait, il détestait que l’amas de boules flottant lise en lui comme un livre ouvert. Ses leçons de morale, récitées sur un ton détaché et dénué de sentiments ont toujours le don d’énerver Levy.

La fuite n’est pas une option, Ruby.

C’est contradictoire. Tu répètes sans cesse à quel point tu as hâte d’être libéré de ta dette. Mais nous enfuir en effaçant nos traces pourrait marcher, j’ai calculé que nous avons 58.256% de chances de réussite.

Le jeune con tape sur la table avec son verre.

J’ai dit que la fuite n’est pas une option !

Rah, vas y ! L’ambiance est pourrie maintenant, ils ont pourri le groove. Il ramène plutôt sa boisson à sa bouche pour attraper la paille avec ses lèvres. Il sirote son soda en regardant par la fenêtre. Pourquoi il ne voulait pas prendre la fuite ? C’est entre lui et…

La reine du monde la nuit.

***


Prismopolis, quelques mois avant l’incident du braquage. C’est un Levy dans un bien plus mauvais état que nous retrouvons. Plus maigre, plus énervé encore, le voyage a été rude. Et pour couronner le tout, voilà qu’il pleut. Il est fatigué, il aimerait juste un endroit pour passer la nuit… qui rentre dans son budget. C’est-à-dire, très peu.

En se protégeant avec sa veste, il sort son Motis-phone, investi par Moulinex.

Trouve un endroit qui a des chambres dans le coin…

Calcul en cours… Je risque de ne pas trouver du premier coup, je dois encore télécharger les informations des différents sites de tourisme de la région.

Dépêche ! Je me les gèle !

Bon, bon… Je note la présence d’un bâtiment proche de ta location. Ce n’est pas très clair, mais je trouve la mention de « chambres » sur leurs réseaux sociaux. Mais je ne suis pas sûr que…

Le sale gosse presse son Pokémon pour avoir l’adresse, alors l’adresse il a. Lorsqu’il arrive sur le seuil il voit que le bâtiment est… coloré. Il hausse les épaules. Sûrement un hôtel branché. Il rentre.

What the…

Quel est cet endroit… Où est-ce qu’il a atterri, encore ?
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Sam 21 Mai - 16:04
Asmoday
Asmoday
18
17/05/2022
El Tango de Roxanne

Allongée négligemment sur un divan qui semblait au premier coup d’œil plus élégant que confortable, Asmoday profitait du calme qui régnait dans la pièce pour se détendre un minimum. Les yeux à peine entrouverts, elle écoutait lascive la musique douce qui flottait dans l’espace privé, savourant le calme dont elle pouvait disposer avant de reprendre ses responsabilités. Elle savait qu’en dehors de la pièce tout le monde s’agitait à peu-près autant que dans une fermitière. Elle savait aussi qu’elle ne faisait que retarder le moment où il allait falloir qu’elle, aussi, prenne part à cette agitation. Cette latence se faisait sans aucun doute au préjudice du temps qu’elle aurait le luxe de dévouer à chacune de ses tâches et ça encore, elle le savait. Mais elle voulait savourer cet instant, observant simplement la pendule en face d’elle à intervalles régulier pour confirmer ses doutes quant au fait que son retard grandissait. Appuyée contre le mur dans un coin, la mante écarlate, seule membre de l'équipe présente dans la pièce, profitait elle aussi du calme en silence. Poussant un long soupir, la demoiselle fit mine d’ignorer le fait que l’on venait de frapper à sa porte et tourna à peine les yeux pour observer l’homme qui était entré malgré l’absence d’autorisation. Grand, mince, chauve, une large paire de lunettes toujours posées sur le bout de son nez, le costumier du cabaret s’était affirmé comme étant un homme aux goûts raffinés, au caractère bien trempé et à la répartie chirurgicale. C’était d’ailleurs ces dernier, ainsi que son absence d’intérêts pour la gente féminine, qui lui avaient permis d’obtenir rapidement les grâces et l’oreille attentive de sa patronne.

- Explique moi comment quelqu’un avec autant de finesse peut faire pour ne pas saisir le principe basique qui veut que l'on attende une réponse quand on frappe à une porte ?
- De la même manière que quelqu’un d’aussi talentueux ne parvient pas à saisir les règles de la ponctualité.

Dans un élan digne d’une tragédienne, la jeune femme bascula la tête en arrière tout en posant le dos de son poignet sur son front. Elle aurait maintenu cette comédie si un étrange pressentiment n’était pas venu perturber son manège. Basculant les jambes de coté pour passer en positon assise face à son interlocuteur, elle plissa les yeux et fronça les sourcils.

- Tu as senti ?
- Le fait que Georgia ai confondu Cologne et gel de douche ? Oui, tout l'immeuble l'a senti.
- Non, non, pas ça… Elle regarda autour d’elle. Quelqu’un m’a traitée de vieille… J’en suis sûre, quelqu’un vient de me traiter de vieille.

Et alors que le costumier l’emportait en lui conseillant d’abandonner ses psychoses, la jeune femme se rappela qu’elle avait attendait une visite aujourd’hui. Il avait interêt à ne pas être en retard. Lui.

**************

Quelques mois avant ce soir là, alors qu’un crépuscule pluvieux étirait les couleurs de la ville prismatique, une agitation similaire faisait trembler le Temple d’Asmoday. Il était encore trop tôt dans la journée pour que l’établissement soit ouvert au public mais les derniers préparatifs de la nouvelle période se déroulaient avec plus ou moins d’anicroches. Le cabaret changeait de programmations tous les mois et demi environ, ce qui impliquait forcément de nouveaux tableaux de spectacles, de nouveaux costumes, une nouvelle carte et de nouvelles boissons, une multitude de nouveautés qui devaient être testées et maitrisées à la date convenue évidemment. Le changement n’était heureusement pas prévu pour ce soir, mais une répétition du dernier tableau avait été convenue avant l’ouverture du jour, l’échéance arrivant à grands pas. Des annonces avaient d’ailleurs été postées sur les réseaux sociaux par la maitresse des lieux pour essayer de trouver quelques artistes invités pour la période, ces derniers étant évidemment nourris, logés et blanchis pour toute la durée de leur contrat.

Au dehors, la pluie ne prévoyait pas de se calmer et un élégant petit taud qui suivait le trottoir avait été dressé pour protéger ceux qui viendraient bientôt faire la queue devant la porte de l’établissement. Face à la lumière faiblissante, les éclairages de la façades avaient été mis en marche, promettant des éclats pastels typiques de la ville qui ne dort jamais.

Ce fût dans ce contexte que le jeune homme mal en point mais néanmoins impatient trouva la porte des lieux, porte qui s’avérait être, pour sa plus grande chance ouverte et non gardée. Ce premier passage donnait sur un sas élégant et bien éclairé mais à peine assez étroit pour contenir 5 personnes, à conditions qu’elles se serrent. Une fois encore, le jeu de portes était resté déverrouillé et il n’y avait pas la trace du moindre vigile. Une fois à l’intérieur, le garçon s’apprêtait à découvrir une salle vaste, aux lumières tamisées, au milieu de laquelle se tenait une grande scène occupée par une dizaine de personnes. Sur le coté, une petite troupe de musiciens, attendait un signal pour lancer leur partition. La troupe avait ça d’étonnant qu’elle était composée d’un pianiste, un contrebassiste, un accordéoniste ainsi que d’un gorythmic aux percussions et d’un mélokrik à ce qui correspondrait sans doute au violon. D’autres instruments étaient posés, méticuleusement mais sans joueurs à proximité.

Au bar, un homme à gilet noir sans manche, noeud papillon et chapeau melon posé de travers agitait un shaker alors qu’un octilery à ses cotés semblait s’occuper de mélanger en même temps trois verres différents à la cuiller et de presser un agrume non identifié.

Face à la scène, un homme et une femme étaient assis et paraissaient concentrés sur le placement des différents protagonistes de la scène. Six verres aux formes différentes étaient alignés devaient eux et la femme semblait griffonner quelque chose sur une des feuilles étalées devant elle. Puis, sans même attendre qu’elle ne lève les yeux, le chauve à ses cotés fit signe à l’orchestre d’enchaîner et le tableau se mit en place.


Spoiler:


Un tango commença à s’élever et alors que la chanteuses faisait raisonner les échos d’un morceaux réarrangé pour l’occasion, des couples de danseurs et danseuses esquissaient des pas langoureux rehaussés par des jeux de couleurs et de contre jours. Paraissant bien plus concentrée qu’à la minute précédente, la jeune femme glissa ce qui semblait être un commentaire à celui à coté de qui elle était assise, pointant de son stylo un des couples du fond avant de tapoter de l’ongle de son pouce sa lèvre supérieure. Le volume de la musique rendait impossible à entendre ce qu’elle disait depuis la distance à laquelle se trouvait. Bientôt, elle se levait, faisait signe aux musiciens de continuer et se dirigeait vers la jeune fille qu’elle avait pointé. La dégageant doucement de son partenaire, elle semblait lui expliquer quelque chose pendant que celle ci restait immobile, comme soudainement stressée et tendue. Prenant la place de celle qu’elle venait d’écarter, la dame aux cheveux d’argent lui montra ce qu’elle semblait attendre d’elle, transformant un tango banal en un enchainement de pas sensuels et voluptueux avec une facilité déconcertante. Lorsque la musique cessa, elle fit signe aux lumières de se rallumer et revint sur l’avant de la scène pour expliquer à tous ceux qui étaient présent.


- C’était pas mal mais je veux que tout soit parfait. Donc Rachel tu me travailles ces enchainements, je veux de la souplesse pas une démonstration flagrante de ton absence de colonne vertébrale. Il est 17h30 nous ouvrons dans une heure, je veux tout le monde de prêt dans 30 minutes.

Alors qu’elle s’apprêtait à descendre de l’estrade, le changement de luminosité permis à la jeune femme de distinguer la silhouette qui se tenait devant l’encadrement de la porte, visiblement perdue. Haussant les sourcils, elle détailla l’homme en jogging avant de demander.

- Mais qu’est ce que… Monsieur ? Oui vous là, pas le mur, je vais vous demander de sortir et de revenir plus tard nous ne sommes pas encore ouverts. Elle paru chercher quelque chose des yeux et poussa un soupir. Thibault ? Une explication ? Pourquoi n’es-tu pas dans le sas pour faire ton travail ?

Un musclor en costume noir à l’air penaud s’avança à la mention de son nom et balaya un semblant d’excuses.

- Mais… Mais c’est vous qui aviez dit qu-qu’on pouvait voir les répétitions, tout-ça…

Se pinçant l’arrête du nez elle répondit sur un ton qui démontrait clairement qu’elle démontrait une évidence sans porter de trace d’agressivité.

- Mais oui, mais Thibault… Quand on est fermés et que tu n’est pas à ton poste… Tu fermes les portes Thibault…

Le colosse acquiesça en fixant ses chaussures et passa à coté du garçon pour retourner garder l’entrée du cabaret sans même lui adresser le moindre coup d’oeil. La jeune femme descendit alors de son piédestal, semblant marmonner quelque chose qui ressemblait à "mais pourquoi est ce que je paye moi déjà ?" et continua à vaquer à ses occupations avant que son oeil ne se pose de nouveau sur la silhouette trempée par la pluie.

- Vous êtes toujours là vous ?


Dernière édition par Asmoday le Mar 13 Déc - 18:14, édité 1 fois
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Jeu 26 Mai - 10:18
Levy Kam E. Leon
Levy Kam E. Leon
7
17/05/2022
Keckleon Musk
DANS LE PRESENT

Asmoday n’est pas la seule à pouvoir ressentir les turbulences dans la Force. Alors qu’il passe à son prochain méfait, à savoir dévisser le bouchon de la salière de la table d’à côté juste assez pour qu’on ne s’aperçoive de rien et que le prochain client déverse son contenu en voulant pimenter son steak, Dinkleberg est parcouru par un spasme. Son gros cerveau s’agite, bip boup, il émet toutes sortes de couleurs. Il voit… il voit l’univers… BLLL BLLL BLLL… Il voit une femme avec des cheveux blonds cendrés, elle parle à un homme tiré à quatre épingles. Ils parlent.

Et alors… Il sait.

Il sait TOUT.

L’univers vient de le prévenir.

Quelqu’un, quelque part dans le monde, vient de renverser une salière légèrement dévissée sur son plat. La vision s’éteint alors, laissant une Astronelle qui rit de façon machiavélique en projetant le récipient en verre contre un mur, se délectant de le voir se briser et répandre du verre et du sel partout sur le sol. A côté, toute son équipe s’est figée sur place et a stoppé net toute conversation devant le spectacle.

What the fuck, Dinkleberg ?

DANS LE PASSEY

C’est… vieux, mais joli ? Désolé si vous attendiez une réaction en pavé à cette magnifique description, mais Lévy n’est pas du genre à s’étendre sur ce qu’il ressent. Il n’est pas le genre de personne qui comprend la beauté de l’Art, avec un « a » majuscule. Mais il reconnait volontiers que le proprio des lieux a mis le paquet sur les décors et le travail des artistes.

Par contre… C’est quel genre d’établissement ? On se croirait dans une sorte de… il n’a pas les mots. S’il devait faire une analogie, il dirait que ça lui rappelle cet album de Lucky Luck où on voit un saloon. Il y a un bar, il y a un spectacle et surtout il y a des chambres à louer pour la nuit. Ça doit être pareil pour cet établissement, non ? Il n’a pas l’impression de voir d’autres clients et il fait même tache dans le paysage. Il n’aime pas faire tache, il préfère se fondre dans son environnement. Il saisit alors le premier instrument qui dépasse d’une boîte qui traine là. Des maracas.

SMOKIN’ !

Il se déplace en rythme avec la musique, agitant de temps à autre ses instruments. Il progresse ainsi jusqu’à arriver à une sorte de… grande salle. La musique cesse soudain et une femme prend la parole. Elle en impose… il déduit à sa manière de parler fort et de faire de grands gestes qu’elle est la propriétaire des lieux. Il regarde autour de lui, tout le monde écoute, plus personne ne fait de musique. Mais pourtant, chose étrange, il ressent alors le besoin de secouer ses maracas.

Littéralement moins d’une seconde après avoir secoué les instruments, la femme se retourne alors sur lui.

Zut. Qu’est-ce qui a bien pu le trahir ? Son visage est dévasté, comme s’il venait de se prendre une tempête dans le dos.

Après ça, elle enguirlande un peu le vigile qui n’aurait pas dû le laisser entrer visiblement. Alors, Levy ne veut pas être cette personne, mais ça ne semble pas être une bonne politique pour un établissement qui loue des chambres de ne pas laisser entrer les personnes qui veulent louer une chambre. Un peu comme un hôpital en manque d’infirmière qualifiée qui n’engagerait pas une infirmière qualifiée à la recherche d’un hôpital qui veut recruterait une infirmière qualifiée, mais laissons là ce débat d’un autre temps. Cette interaction aurait dû être le drapeau rouge pour Levy, mais le jeune homme laisse simplement le malabar le dépasser pour retourner à son poste.

Question suivante : que faire maintenant ?

Hé bien… Ils sont dans une sorte d’établissement de spectacle… autant faire une représentation ? Elle, dans le rôle principal de cette entrepreneuse qui doit s’assurer que tout est parfait. Lui, le jeune voyou qui vient louer une chambre qui débarque dans son établissement avec un jogging et des maracas, ils sont parfaits pour incarner leurs propres rôles.

Et alors qu’elle tape de ses talons la scène, montrant au public son exaspération de voir que les choses sont retardés à cause de de Thibault, elle se retourne, accompagnée d’un mouvement de robe. Elle donne alors la réplique, laconique :

« Vous êtes encore là, vous ? »

Dans la salle, le silence règne. Tout le monde attend sa prochaine réplique. Il hausse simplement les épaules, répondant :
Votre vigile est parti sans m’emporter alors… Je suis là.

S’ils s’étaient produits dans une sitcom, et non pas au théâtre, c’est à ce moment précis que les boites à rire enregistrés se seraient déclenchées, avec la fameuse voix de femme qui rit plus fort que les autres. Mais ils sont au théâtre, alors sa réplique ne donne quasiment aucune réaction, si ce n’est que des inquiétudes quant au devenir de la carrière de Thibault.

Écoutez… il se rapproche alors de celle qu’il suppose être la gérante des lieux, alors qu’elle semble déjà presque sur le point de passer à autre chose, Mon téléphone m’a indiqué que ce bâtiment loue des chambres, et je cherche une chambre à louer. Je peux payer… un peu. Mais on pourrait régler ça à l’amiable, plutôt que de retomber dans la situation cocasse de l’infirmière qualifée qui cherche un hôpital… vous savez quoi ? Laissez tomber celle-là, personne n’a jamais cette référence.

Et il reste planté là, dans son magnifique jogging deux pièces. Pour corser le tout, Carlos, le Keckleon, est sorti de sa Poké Ball sans avoir été convié. Il reste dans le dos de son dresseur, sans que ce dernier ne puisse le voir, mais il est bien visible dans le champ de vision d’Asmoday. Alors que son dresseur parle, il passe sa longue langue sur un de ses yeux. Puis, alors que Levy achève son discours sur l’anecdote de l’infirmière qualifiée, et toujours étant dans le champ de vision de la femme, le Pokémon disparait… Presque. On ne voit plus qu’une bande rouge qui s’agite au-dessus du sol et qui décide à présent de partir en exploration.
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Lun 30 Mai - 15:42
Asmoday
Asmoday
18
17/05/2022
El Tango de Roxanne

Un grand silence s'était installé suivant la remarque de la propriétaire des lieux. Les danseuses qui n'avaient pas encore passé la porte donnant vers le chemin des vestiaires avaient ralenti l'allure pour satisfaire leur curiosité, les musiciens avaient cessé d'arranger leurs instruments de même que le barman et sa pieuvre qui avaient interrompu leurs mélanges et nettoyages. Le costumier assis à la table de la jeune femme s'était contenté de se retourner sur sa chaise, posant son bras replié sur le dossier pour mieux apprécier la suite des évènements et détailler par la même occasion le nouveau venu. Un jogging, peu onéreux à première vue, dont le manque de style venait tant de sa façon que du fait qu'il avait été trempé par la pluie. Et puis pourquoi des maracas ? Ce n'était pas les maracas du cabaret qui plus était ? L'homme réajusta ses lunettes et guetta avec gourmandise la réaction du type qui avait été interpellé. Asmoday quant à elle, paraissait d'une part perplexe et d'autre part consciente que l'heure d'ouverture approchante ne lui permettrait pas de flâner avec un clandestin bien longtemps. Sa réponse, quoi que presque comique, fut accueillie par un grand silence, brisé seulement par le soupir que poussa la grande dame en se massant la tempe de son majeur. Evidemment Thibault était parti sans l'emporter, à quoi s'attendait t'elle... Arceus, ce garçon avait un bon fond et des capacités mais le brevet de la machine à cambrer les bananes ne viendrait pas de lui. Peu encline cependant à mettre violemment dehors quelqu'un qui ne lui avait causé aucun mal, si ce n'était d'avoir déplacé ses maracas, elle s'adressa à lui tout en balayant l'air de quelques revers de main, comme pour chasser un insecte.

- Eh bien, suivez son exemple, je ne vous retiens pas. Vous avez trouvé l'entrée, je pense que vous serez en mesure de trouver la sortie. Si c'est une table que vous voulez, allez vous changer et revenez aux heures d'ouvertures, les réservations se font sur place ou par téléphone et nous sommes souvent complets d’une semaine sur l’autre. 

Elle pivota ensuite pour partir à son tour sous le regard amusé de son collaborateur qui semblait fort amusé face à cette situation inédite. La jeune femme avait bien d'autres choses à terminer avant le début de soirée et, bien qu'extrêmement élégante si ce n'était un brin provocatrice, comme toujours, elle avait à passer ses atours couleurs de nuit. Elle resta cependant comme suspendu dans l'instant en entendant l'injonction plaignante de l'intrus de ces lieux. La femme aux cheveux d'argents se positionna de manière à faire face au jeune homme, l'air visiblement pressée d'en finir. Elle ne quitta son interlocuteur des yeux qu'une seconde pour trouver du regard les artistes retardataires apparemment passionnées par les péripéties qui se déroulaient au coeur de la grande salle. De plus en plus agacée, elle claqua des doigts et acheva son mouvement en pointant la porte aux jeunes femmes. Son regard ne laissait place à aucune négociation possible, ce que comprirent rapidement les employées qui se faufilèrent dans l'entrebâillement sans quémander leur reste. 

Les paroles du garçon atteignaient péniblement le centre de réflexion de la propriétaire des lieux qui écoutait d'une oreille distraite ce qu'il avait à dire. Sa concentration fut définitivement perdue lorsqu'un keckleon d’un vert vif apparut derrière son dresseur dans un petit flash qui ne sembla pas le perturber dans son discours. Plissant les yeux elle eu l’air bien plus intéressée par le reptile, haussant les sourcils, visiblement incrédule à l’idée qu’il puisse d’un se dire qu’il était à propos de partir en exploration. Ou peut être était-ce son bandeau ventral qui l’empêchait de disparaître qui lui déclenchait cette expression pensive ? Un peu des deux ? Cette inattention ne manqua pas  d’être remarquée par l’homme chauve à lunettes dont les yeux passèrent rapidement de sa patronne au type qui lui parlait. Il leva alors négligemment la main qui pendait devant le dossier de sa chaise pour être remarqué et se donner le droit d’interrompre l’inconnu. Son ton trahissait tout de même une très grande sérénité voire un certain loisir face à la situation.


- Petit ?… il continuait de parler. Garçon, ton… il indiquait son pokemon… C’est pas la peine, elle a rien écouté. Et sinon, tu as perdu ton Keckleon.

Clignant des yeux en réalisant que sa distraction avait été lâchement dénoncée elle tenta de faire sens des bribes de phrases quelle avait happé. Le Pokémon pouvait attendre de toute façon, il risquait surtout une mauvaise surprise à cette heure.

- Vous… êtes infirmière… et vous louez… des chambres d’hôpital ?
-Il veut que tu le loges.
- Ah ! Fallait le dire plus tôt. C’est non !

Sur ce dernier mot, le responsable des tenues du cabaret se leva, haussa les épaules en direction de l’inconnu et pris congé à son tour. La propriétaire des lieux, maintenant passablement en retard sur ses préparatifs partit en direction du garçon et lui expliqua, comme si elle récitait un texte déjà répété une centaine de fois, tout en lui récupérant délicatement les instruments qu’il avait toujours en main.

- Je ne tiens ni un bordel, ni un hôtel, ni une succursale du secours Arceuscique. Je ne loge que mes employés. N’hésitez pas à revenir (avec une tenue correcte de préférence) pour admirer les performances de la scène du temple d’Asmoday. Nous sommes ouverts tous les soirs à partir de 20h30, 21h le dimanche. Oh, et n’oubliez pas votre keckelon, ce serait dommage qu’il soit malencontreusement rendu fou par une vision d’horreur si atroce que son esprit ne pourrait pas la supporter, vous ne pensez pas ? Voilà voilà ! Au revoir !

Ayant posé les maracas sur le bar, elle avait passé son bras autour des épaules du garçon et le guidait délicatement vers la sortie derrière lui. Et effectivement, autour du caméléon, ou du moins de la bande rouge flottante, une atmosphère oppressante commençait à régner. Bientôt il aurait du mal à respirer et il découvrirait dans un des miroirs en pieds qui bordaient la salle, son reflet plein et entier qui le fixait de manière étrange. Pour un petit pokemon timide comme l’était celui là, ce serait un spectacle particulièrement malaisant. D’autant que dans le reflet, il était entièrement visible bien que son expression soit différente. Comme rongé par une rancoeur et une souffrance ineffable. Une chose était sûre, il ne serait pas possible de rendre cette scène comique dans l’état actuel des choses, la fuite serait sans doute la meilleure solution.
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Lun 30 Mai - 23:16
Levy Kam E. Leon
Levy Kam E. Leon
7
17/05/2022
Keckleon Musk
Quelle galère… Tout le monde parle dans tous les sens, c’est relou… Il pousse un profond soupir d’exaspération, comme s’il n’était pas un intru au milieu de tous ces gens, mais la victime d’une farce montée de toutes pièces. Il commence à se demander si Moulinex ne lui avait pas menti sur les informations du site de l’établissement, juste pour qu’il tombe dans un traquenard de ce genre. Ouais, probable que le Motisma doit bien se marrer en se foutant de sa trogne. Il va l’entendre…

Tout ce qu’il retient, c’est qu’on le reconduit -gentiment, mais fermement, à la porte tout en lui confisquant les maracas qu’il avait emprunté. Chose étrange, la femme insinue qu’il doit récupérer son caméléon. Cela semblait appuyer les paroles de l’homme, qu’il avait entendues sans avoir vraiment écoutées, comme quoi son camaléon était déjà parti.

C’est ridicule, pense-t-il alors, Je vais fouiller à ma ceinture, et mes Poké Ball seront là. Toutes les six-

Oh mon dieu ! La Poké Ball de Carlos est ouverte ! Il n’est plus là !

Un des danseurs, qui passait simplement au pied de la scène, cru malin d’intervenir :

Bah… Oui, c’est ce qu’on a tenté de vous dire. Il a disparu puis il est parti… Vous devriez partir, il vous suivra.

Non, non, non ! Ça ne marche pas comme ça avec Carlos ! Levy connait son Pokémon, il est comme sa maman. Carlos pourrait se terrer dans les conduits d’aération de cet établissement -de bourges sélectifs, ajoute-t-il pour l’honneur de son jogging, et mourir en passant des jours à pleurer sans bouger.

Il se dégage alors de la poigne de la maitresse des lieux, il se retourne pour s’adresser à tout le staff présent :
Vous ne comprenez pas ! Il est très sensible et il préfère se cacher lorsqu’il est entouré d’inconnus. Il ne me rejoindra jamais ! Je dois le trouver moi-même !

L’autre revient à la charge : Ça semble quand même un peu abusif, on pourrait appeler une patrouille de la SPP, ils le retrouveront sûrement rapidement…

Levy balaie la suggestion d’un mouvement de main.

Vous me dites pas comment gérer mes Pokémon, et je vous dis pas comment gérer votre spectacle, d’accord ? Vous ne savez pas quel lien vous unit à un être qui a passé neuf mois contre votre ventre.

Ça coupe le sifflet à l’autre, direct. Après quelques secondes où son cerveau essaie de trier les informations qu’il vient d’entendre, il balbutie : Mais tu… n’as pas de… tu peux pas avoir d’enfant… et c’est un Pokémon…

Merci Sherlock ! Levy bondit. Il a eu peur du sol pendant neuf mois ! Les autres lui ont fait la blague du « sol est en lave » et pendant neuf mois, il n’a pas marché. J’ai dû le transporter dans un porte-bébé, contre mon ventre ! Je ne repars pas sans mon Pokémon !

Pour cette dernière phrase, il abandonne un danseur complètement perdu qui remet ses choix de vie en question, pour s’adresser à la farouche maîtresse des lieux.

jetez moi à la porte si vous voulez, mais une fois que j’ai mon Pokémon. Si je peux lui préparer son snack préféré, des sardines avec du miel, je suis sûr que je peux l’attirer. L’odeur part assez vite, rassurez-vous… enfin, je crois ?

Un cri les interrompt alors. Une femme, proche du comptoir, et visiblement pas encore au courant des événements, a été surprise de voir une bande rouge flotter au ras du sol, avant qu’une chaise ne se fasse renverser, comme par magie.

Carlos !

La trace rouge continue son sillage de désolation de mobilier. Les acteurs tentent de l’attraper, mais il réussit à se faufiler comme une anguille. Il se dirige à présent vers le comptoir. Alors qu’il passe sur la planche, c’est à présent aux verres d’être balayés. Levy passe ses mains dans ses cheveux. Oh bon sang ! Il n’a pas l’argent pour couvrir tous ces dégâts. Le barman tente à son tour de l’attraper, sans succès. Alors, Carlos réapparait enfin. Il est dans l’armoire des boissons, il tient une bouteille de Baileys devant ses petites pattes.

Oh non…

Les yeux du caméléon croisent ceux d’Asmoday.

Il sait.
A la manière d’un chat, le Pokémon pousse lentement la bouteille, vers le vide. Son regard ne quitte pas une seule seconde celui de la femme, comme un défi lancé. En fait, c’est très bête, mais en réalité il est très intimidé et il ne sait pas comment réagir. Et plus il est intimidé, moins il sait ce qu’il fait et ce qu’il doit faire faire. Jusqu’à commettre l’impardonnable.

La bouteille trouve son chemin jusqu’au sol, où elle se brise.
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Mar 7 Juin - 13:20
Asmoday
Asmoday
18
17/05/2022
El Tango de Roxanne

Un bref calcul avait suffit à la jeune femme pour déterminer si le retard sur son organisation allait s’avérer vraiment problématique ou non. Du moment qu’aucun imprévu supplémentaire ne venait se rajouter à la situation actuelle, tout irait très bien, après tout ce n’était pas la première fois qu’un client capricieux venait tenter de jouer les clandos avant l’ouverture. Les serveurs étaient déjà à l’œuvre pour ce qui s’agissait de préparer les tables, les verres de tests avaient été débarrassés et posés sur le comptoir du bar pour être lavés et les musiciens s’occupaient de leurs instruments tout en discutant avec l’un des danseurs, revenu chercher des affaires apparemment oubliées. A part ces quelques personnes, sans oublier Asmoday elle même et le joggueur inconnu, la salle ne comptait pas plus de monde, un élément qui mettait en valeur sa vaste superficie. Peu attentive au départ à l’échange qui se déroulait entre son employé et le type qu’elle tentait de faire sortir, elle haussa de nouveau un sourcil au moment où il réussit à s’écarter de la trajectoire qu’elle tentait de lui faire suivre, le tout en surenchérissant de plus belle. Voyant que l’incohérence de la remarque sur les neuf mois commençait à perturber son interlocuteur, la jeune femme se remit à se masser la tempe avant d’indiquer d’un ton las au performer qui devait de toute façon partir se préparer plutôt que de traîner dans le milieu.

- Mais ne l’encourage pas toi non plus… Qu’est ce que tu fais encore là de toute façon ?


Balayant la réponse d’un nouveau revers de main, elle reporta à contre-cœur son attention vers l’intrus qui tentait désespérément de gagner du temps, apparemment pour récupérer son pokemon. Plissant légèrement une paupière d’un air incrédule, elle se contenta de répondre en faisant preuve de toute la patience dont elle disposait encore.

- Toute boisson ou aliment provenant de l’extérieur de l’établissement est strictement interdite. Mais je suis rassurée de savoir que vous avez de quoi vous nourrir, je peux effectivement vous jeter dehors sans craindre que vous mourriez de faim par ma faute.

Un léger fil de pensées se tissait néanmoins dans l’esprit de la jeune dame. Ce n’était pas la première fois qu’elle reconnaissait un pareil manque de retenue, de manières. C’était là l’apanage des gens qui n’avaient eu que peu dans un cadre trop grand. En général ceci étant, elle les repérait par hasard ou partait en quête de tels profils qu’elle ne connaissait et reconnaissait particulièrement bien. Elle n’avait pas l’habitude qu’ils viennent directement frapper à sa porte et, malheureusement pour le garçon, l’absence de recherches de sa part signifiait bien souvent une absence de besoin. En somme, il était un profil qui aurait pu être intéressant, si elle avait été intéressée. La palisse ayant maintenant fait son œuvre, qu’allait elle faire de cette information ? Pas grand chose sans doute, si ce n’était la laisser glisser dans un coin de son esprit en attendant de l’oublier.

La maîtresse des lieux était en train d’envisager de prendre au mot le garçon au mot concernant la possibilité de le jeter dehors mais la commotion qui suivit de peu sa réflexion la tira de ses pensées. Tout commença avec plus de peur que de casse, ce jusqu’à ce que la menace (partiellement) invisible se précipite sur le comptoir du bar où de nombreux verres attendaient patiemment d’être emportés ou rangés. Tant bien le barman que son pokemon tentèrent d’appréhender le reptile en panique mais leurs tentatives furent malheureusement vaines. D’autres serveuses s’avancèrent pour prêter assistance mais elles n’osèrent finalement pas intervenir en voyant la contrariété qui se trahissait de plus en plus sur le visage d’Asmoday. Cette dernière quitta un instant des yeux l’ouragan destructeur pour fixer d’abord son propriétaire, puis son propre reflet dans le miroir. Elle resta figée quelques secondes, semblant chercher un soutient dans son image qui, plus inquiétant, soutenait son regard avec une intensité similaire mais différent en intentions. L’image de la jeune femme détourna son regard pour observer le savant empilement de bouteille qui trônait a l’arrière du bar et, prise d’un doute, la propriétaire des lieux finit par faire volte face pour s’opposer à la scène qui se déroulait toujours.

Il faut savoir quelque chose concernant le Baileys. Ce n’est pas un alcool rare. Ce n’est pas un alcool particulièrement cher non plus et il n’est pas spécialement compliqué à trouver et à acheter. Il n’est ni ultra raffiné, ni horriblement vulgaire. Il n’a pas de connotation positive ou négative et n’emporte aucun préjugé de par sa consommation. Il n’en existe ni cuvée spéciale, ni méthode de raffinage alternatif, il n’en n’existe qu’une recette sans spécificités particulières. C’est un alcool normal, ni bas de gamme, ni précieux. Alors qu’est ce qui rendait la destruction d’une bouteille de Baileys aussi catastrophique ? Simplement le fait qu’il s’agisse de la boisson de prédilection de la maîtresse des lieux. Le gaspillage n’était pas sa tasse de thé en général, mais voir l’explosion d’une de ses bouteilles favorites par un Pokémon qui n’avait pas été invité, maitrisé et qui en plus l’avait fait exprès, c’était la goutte d’eau. Une énorme flaque beige parsemée de débris de verre maculait le sol qui avait été préalablement constellé d’éclats de coupes, verres et flûtes en cristal. La mâchoire de la jeune femme se contractait suffisamment fort pour que l’on aperçoive ses tempes battre et toutes les inspirations du monde, aussi profondes soient elles, ne seraient pas assez apaisantes pour calmer la propriétaire des lieux. D’un ton bas si froid qu’il fit frémir tous les témoins de la pièce, elle ordonna.

- Dehors. Tous.


Personne n’osa bouger cependant, de peur que le moindre mouvement attire les foudres de la dame contrariée. Sa vision était sans doute basée sur le mouvement…  ou pas. Son ton passa de froid et distant à brûlant et sec alors qu’au même moment elle plaquait l'inconnu à cause duquel tout ce cirque avait vu le jour contre le miroir auquel il faisait dos. Le maintenant par le trapèze, il devait sentir les ongles de la patronne s'enfoncer dans sa peau. Paradoxalement, elle luttait encore pour ne pas serrer trop fort.

- J'ai dit, DEHORS.

Elle lâcha sa prise pour retrouver sa prestance. Le jeune homme restait néanmoins maintenu immobile contre le miroir par ce qui paraissait être nul autre que le reflet de le meneuse de revue qui avait cessé de suivre les mouvements de son modèle. Sa main invisible était maintenant posée sur sa gorge mais au lieu de ressentir peau et ongles comme c'était précédemment le cas, l'inconnu aurait cette fois la sévère sensation de sentir de la fourrure froide et des griffes cruelles tout contre sa nuque. La salle se vida en quelques instants, laissant les quelques protagonistes seuls et à l'abri de nouvelles complications. Plaçant ses doigts en éventail devant son visage, la demoiselle aux cheveux cendrés ferma les yeux le temps d'une respiration et les rouvris pour afficher un air de nouveau calme et avenant. Se glissant à coté du type au jogging, elle passa sa main dans son dos pour le guider jusqu'à une chaise, faisant immédiatement disparaitre la sensation d'entrave dont il était victime et se synchronisant de nouveau avec son reflet. Elle l'installa à la table où elle s'était trouvée à son arrivée et resta debout à coté de lui, gravitant autour de sa chaise. A chacun de ses pas, des morceaux de verres crissaient sous ses talons.

- Eh bien, voilà ce que j'appelle une entrée en matière spectaculaire. C'est un sacré spécimen que vous avez là. Vous avez de la chance, je connais beaucoup de personnes qui ne se seraient pas montrées aussi tolérantes que moi dans un cas de figure équivalent. Vous n'êtes pas ici depuis bien longtemps et vous n'avez aucune idée de l'endroit où vous avez atterri n'est ce pas ? Et quand je dis ça, je ne parle pas seulement de mon établissement s'entend. Elle eut un petit rire. Si vous voulez mon avis, c'est un miracle qu'il ne vous soit rien arrivé avant. Elle glissa sa main le long du dossier de la chaise de son interlocuteur en faisant le tour de la table à pas lents et cadencés. Spoiler : Trouver un endroit où dormir temporairement ne solvera pas votre situation.

Son tour de table l'amena en face du garçon. Toujours debout, elle croisa les bras sur le dossier d'une chaise et pencha délicatement la tête sur le coté, son regard intense ne quittant pas celui de l'homme auquel elle s'adressait.

- Vous avez peur n'est ce pas ? Pas la peine de faire le mec avec moi, vous êtes seul, vous ne savez pas où aller et vu votre... haut potentiel, si j'ose dire, il va vous falloir une certaine protection contre le monde extérieur. Je me trompe ? Ce qu'il vous faut c'est un point de repère, une tranquillité d'esprit que je pourrais offrir, si j'en ressentais l'envie. Elle déplia un de ses coudes pour poser son menton sur le dos de sa main. Et qui sait, j'en ai peut être envie. Elle observa le chaos autour d'elle et eut un sourire félin, un éclat prédateur brillant dans son regard. Je vais vous faire une offre. Elle se remis à marcher, sa main effleurant le bois de la table. Une offre du type que vous ne pourrez pas refuser. Arrivée dans le dos du jeune homme elle se pencha pour chuchoter dans son oreille, son sourire carnassier toujours audible. Parce qu'après tout, dites moi, qu'avez vous à perdre ?
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Jeu 9 Juin - 11:42
Levy Kam E. Leon
Levy Kam E. Leon
7
17/05/2022
Keckleon Musk
Oh mon dieu !

Il reste incrédule en constatant l’étendue des dégâts, se mordant même nerveusement les ongles. Au moins, Carlos, une fois son méfait accompli, descend en quatrième vitesse du comptoir avant de se mettre à courir -en faisant des petits pas très très rapides, jusqu’à atteindre son humain. Là, il se glisse dans le survêtement de Levy, avant de refermer derrière lui la fermeture éclair, comme pour s’isoler du monde et faire disparaitre tous les méchants, comme par magie, derrière le tissu.

Oh mon dieu, donc, pense-t-il. Elle va appeler les flics maintenant, c’est sûr. Noon ! Il voulait rester incognito et avec un casier vierge pour son aventure à Lyndis. Et maintenant, tout ça allait être gâché. En voyant qu’il n’a pas de quoi payer pour les verres cassés, elle appellerait probablement la milice locale. Il passerait quelques semaines, peut-être même quelques mois derrière les barreaux.

Il refuse !

Il surmonte la peur et l’angoisse et tente de trouver une sortie de secours. Comme à l’entrainement. Mais c’était sans compter sur la femme, qui s’empare de lui comme s’il était un fétu de paille, avant de la plaquer. Ah ! Son trapèze ! Il a mal au trapèze ! Il tente de gigoter, mais rien à faire : elle le tient bien trop fermement. Il faut dire, Levy n’est pas quelqu’un de sportif. Il fait même assez asperge : on ne voit pas non plus ses os, mais ils sont à peine recouverts de chair. Une simple différence de poids suffirait à le maitriser.

Elle le surprend alors en criant à ses employés de sortir. Oh mon dieu ! Elle ne veut pas appeler la police ! Elle veut le tuer, là, maintenant, et enterre son cadavre dans les fondations du bâtiment avec du ciment ! Hm… Il regarde peut-être trop de séries. Il faut dire, depuis que Ruby a piraté Netflix dans sa matrice, ils regardent pas mal de trucs. Mais ça ne change rien au fait qu’elle va le frapper ! Nooon ! Elle va sûrement demander à Tim de recouvrir les caméras pour qu’il n’y ait pas de preuves ! Il ferme les yeux pour éviter de regarder la mort en face. Mais en faisant ça, il ne peut s’empêcher de voir des images de son esprit de gens morts. A cause de ce petit manège, s’il sent effectivement des griffes et de longs poils soyeux le toucher, il n’arrive pas à en comprendre l’origine, et il voit encore moins ce qui se trame dans le miroir.

Tout ce qu’il arrive à comprendre, c’est que, à un moment donné, il se retrouve libéré de ses entraves. Il rouvre les yeux et masse la partie douloureuse de son corps, pendant que la femme lui fait l’honneur de lui offrir un discours digne d’un méchant de James Bond. A la différence près qu’elle ne révèle pas son grand plan.


- Eh bien, voilà ce que j'appelle une entrée en matière spectaculaire. C'est un sacré spécimen que vous avez là. Vous avez de la chance, je connais beaucoup de personnes qui ne se seraient pas montrées aussi tolérantes que moi dans un cas de figure équivalent. Vous n'êtes pas ici depuis bien longtemps et vous n'avez aucune idée de l'endroit où vous avez atterri n'est ce pas ? Et quand je dis ça, je ne parle pas seulement de mon établissement s'entend. Si vous voulez mon avis, c'est un miracle qu'il ne vous soit rien arrivé avant. Spoiler : Trouver un endroit où dormir temporairement ne solvera pas votre situation.

S’il n’était pas en train de lutter pour reprendre son souffle, il aurait peut-être répondu qu’une chambre provisoire n’est pas une solution miracle, mais qu’elle permet d’avoir une base d’opérations pendant quelques temps, à peine de quoi organiser une opération avant de bouger et de passer à la suivante. Et puis les gens ont le droit d’avoir une chambre pour la nuit.

- Vous avez peur n'est ce pas ? Pas la peine de faire le mec avec moi, vous êtes seul, vous ne savez pas où aller et vu votre... haut potentiel, si j'ose dire, il va vous falloir une certaine protection contre le monde extérieur. Je me trompe ? Ce qu'il vous faut c'est un point de repère, une tranquillité d'esprit que je pourrais offrir, si j'en ressentais l'envie.. Et qui sait, j'en ai peut être envie. Je vais vous faire une offre. Une offre du type que vous ne pourrez pas refuser. Parce qu'après tout, dites moi, qu'avez vous à perdre ?

Il déglutit.

Ne me tuez pas ! Je connais les comptes bancaires de Jeff Zadpos, je vous les donnerai !, fut la première chose qui s’échappa de sa bouche une fois qu’il fut en moyen de parler. Lui, être courageux et jouer les gros durs ? Le mieux qu’il sache faire, c’est de supplier pour sa vie et de balancer les autres sous le bus pour s’en tirer. Il a répondu de façon spontanée, mais à présent, son cerveau s’est remis droit et il a pu traiter les informations. Un marché ? Comme un contrat ?

Je veux dire… Je ne discute d’aucune offre commerciale, peu importe la nature. On a besoin d’un meeting du Staff, je reviens vers vous tout de suite après.

Et, sans même vérifier qu’elle lui donne l’autorisation, il prend les coins de la chaise avec ses mains et il l’embarque. Il fait quelques pas, tourne le dos à la femme, et il plante sa chaise ici. Il se retourne une dernière fois quand même :

Réunion privée, ne trichez pas s’il vous plait.

Il appelle ensuite à lui ses autres Pokémon, et la réunion peut commencer. Via télépathie, bien entendu. Cependant, il n’a pas prévu que Dinklerbeg soit siiii puissant que son pouvoir englobe Asmodey et l’intègre à la conversation, lui permettant, si elle le veut, de suivre l’intégralité de l’échange sans qu’ils s’en aperçoivent.

Dinklerberg, transfère les infos de mon cerveau aux autres. Bien… Tout le monde a les infos ? Cool. Maintenant… ON FAIT QUOI PUTAIN ?

Leurs esprits sont connectés comme dans une sorte de chatbox mentale, créée grâce aux pouvoirs de l’Astronnelle. Leurs pensées vrombissent comme des Apitrini qui buchent dans leur ruche.
Dinklberg – C’est pas évident ? On la BUTE ! Ensuite, on se casse. Simple, efficace. Mon génie me surprendra toujours, ne me remerciez pas.

Hin, hin, mauvaise idée. Je ne sais pas ce qu’elle m’a fait tout à l’heure, mais j’ai senti un truc pas net. Probable qu’elle ne soit pas sans défense.

Dinklberg – Et alors ? Elle est seule, on est sept. Sacrifions le maillon faible et neutralisons la. N’est-ce pas, CARLOS !? TU NOUS A MIS DANS LA PANADE ALORS ASSUME !

Le petit lézard se recroqueville un peu plus dans les vêtements, poussant un couinement mental.

Moulinex – Ouais… Mais je pense qu’une femme comme ça, elle doit avoir une arme cachée sur elle, probablement un six coups. Je pense qu’elle vous abattrait avant qu’on ait pu faire quoique ce soit. Oh, moi je m’en tirerais, je peux devenir intangible alors… Content de vous avoir connu, les potos.

Solid Snake – Tu dis ça comme si tu n’avais pas la plus mauvaise esquive de l’équipe à l’entrainement…

Moulinex –  Han, c’est vrai… J’imagine que mon petit corps sera criblé d’une balle alors…

Ruby – Je ne pense pas que la violence serait la solution… Je paris qu’une femme comme elle doit avoir un amant. Un adjoint du bureau du maire, ou un mafieux. Si on arrivait à la tuer, il nous pourchasserait à travers toute la région, jusqu’à ce qu’il nous trouve un par un et qu’il envoie nos têtes tranchées à nos familles. Remarquez, moi je ne risque rien.

Makup – Tu te rends comptes que depuis que tu as téléchargé Netflix dans ton programme, tout ce que tu dis est une connerie inspirée de séries ?
Ruby – Quoi ? Elle est crédible, ma théorie. Je suis sûr qu’ils possèdent une maison de vacances ensemble. Au bord d’une étendue d’eau, comme la mer. Ou un lac. Oui, plutôt un lac. Avec un belvédère qui leur permet de voir des Lackmécygne. Je suis sûr qu’elle porte une robe qu’il lui a offerte. Bleu ciel, s’il l’aime vraiment. Si leur relation n’est pas sérieuse pour lui, une rouge. Et ils boivent un verre de chardonay, haannn… C’est si romantique. Je crois que j’ai trop regardé les chroniques des Bridgerton.

Makup – Tu vois ? Que de la connerie.

Ruby – Oh, chut. Tu es juste jaloux parce que cette robe m’irait à merveille. J’ai envie d’un verre de chardonay. Et un lac avec des Lackmécygne.

Makup – Hein.

Les gars… restés concentrés… On ne peut pas prendre le risque de passer de contrat. J’ai pas envie qu’on perde notre indépendance alors… une solution serait la bienvenue… Tout de suite…

Ruby –  Propose lui de garder les coordonnées bancaires de Jeff Zapdos. C’est pas comme si on en avait fait grand-chose depuis qu’on l’a hacké.

Il a probablement tout changé et renforcé depuis notre dernier passage…

Solid Snake – Et puis merde, j’en ai marre. Rien de ce que vous dites n’a de sens. Levy, tu vas lui proposer un combat Pokémon. Si on gagne, elle nous laisse partir. Si non… on devra se plier à son contrat sans discuter.

Tu, hum… Tu es sûr ? Je vous entraine pour développer votre physique pour de l’infiltration, mais… Vous n’êtes pas vraiment des… foudres de guerre… Sans vouloir vous offenser…

Makup – Nah, c’est juste.

Moulinex – Sévère, mais juste. On est nuls en combats Pokémon.

Ruby – Oui, on est une team de cracks, on pirate, on s’introduit, mais on a zéro biceps. Nous sommes tous d’accord là-dessus.

Dinkelberg – Je pourrais faire exploser le cerveau et sauter la tête de tous les êtres vivants présents dans cette salle sans consommer plus d’énergie que pour respirer.

Tu vois, Snake ? Tu te sens vraiment de la défier en combat Pokémon ? Je te rappelle aussi qu’il y a eu… cette drôle de sensation de griffe… Elle pourrait avoir un Pokémon caché…

Solid Snake – Oui, oui, oui. C’est un risque à prendre. Mais je vous rappelle qu’elle tient simplement un cabaret. Quel genre de Pokémon elle pourrait avoir ? Un Mime Jr ? Je peux m’en occuper. Je le prendrai de vitesse pour le mettre K.O rapidement. Même sans être bon en stratégie, ça devrait passer.

Hm, d’accord, si tu y tiens…

Le lien mental se rompt. Everyone has left the chat. Retour au présent. Levy se retourne vers leur interlocutrice.

Désolé d’avoir été si longs… On aimerait jouer ça sur un combat Pokémon. Mon Majaspic contre… un de vos Pokémon. Si on gagne, on est libre de partir. Si on perd, on fera ce que vous nous direz, sans discuter. Même pirater Jeff Zadpos, s’il faut. Vous heu… Vous aimez les paris et le jeu, non ? Qu’est-ce que vous en dites ?
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Mar 14 Juin - 13:08
Asmoday
Asmoday
18
17/05/2022
El Tango de Roxanne
Le cri de détresse que venait de pousser le jeune homme déclencha un mouvement de recul chez Asmoday qui peina alors à masquer son amusement face à la remarque. On ne tuait pas pour une bouteille et quelques verres, même s'il s'agissait de cristal et de Baileys. Elle avait des principes moraux à respecter tout de même. Néanmoins, si l'inconnu était prêt à croire le contraire, elle n'allait pas le contredire pour autant. Après tout, quel mal y à t'il à laisser planer le suspens ? Et puis tant qu'il serait mal à l'aise elle garderait la main et ça, elle ne pouvait que s'en réjouir. Elle se redressa légèrement les mains toujours sur le dossier de la chaise du jeune homme, un sourcil haussé en attendant de voir quelle serait sa réaction suivante. Elle ne doutait pas vraiment du fait qu'il allait se reprendre mais elle était authentiquement amusée. Les comptes bancaires de Zapdos ? Rien de moins que ça ? C'était intéressant comme outil de marchandage et la demoiselle ne pouvait s'empêcher de se demander d'où il pouvait bien sortir une chose pareille. Ca avait été spontané comme proposition et motivé par une terreur apparemment viscérale ce qui pouvait laisser supposer une véracité, certes à vérifier, mais néanmoins probable. La vrai question était de savoir pour quelle raison il en était en possession. Un ancien employé déchu à la recherche d'un asile peut être ? L'hypothèse tenait debout, Lyndis était une nouvelle région qui offrait son lot d'occasions de disparaitre, le multimilliardaire avait une réputation qui le précédait et ce, pas dans le bon sens, et un ancien comptable n'était pas une personne à prendre à la légère. Elle n'eut pas vraiment le temps de peaufiner sa théorie que le garçon se reprenait déjà, remettant ses idées à leurs places et raisonnant de nouveau comme une personne qui n'aurait pas été piégée au cœur d'un roman noir.  

Son immédiate déduction allant dans le sens d'une proposition commerciale cette fois l'amusa de plus belle. Elle n'avait même pas eu l'occasion d'exposer ses termes que l'inconnu optait d'ores et déjà pour une "discussion du staff" comme il l'appelait. A croire qu'il ne possédait pas qu'un caméléon fauteur de troubles alors. La perspective d'une réunion des états généraux suggérait de plus qu'il possédait un type psy, un point qui allait alimenter plus encore ses mystérieux desseins. Gardant une expression neutre et affable sans trahir une once de dérision de sa part, elle s’écarta du siège.


- Mais je vous en prie.

Elle pouffa à l’invective enfantine qui lui était adressée et partit semblait t’il s’admirer dans une des glaces en pied qui servait de mur latéral à la salle. Cet enchainement quasi-ininterrompu de miroirs donnait une perspective et une profondeur à la pièce qui s’en trouvait agrandie par illusion d’optique. Elle remis une mèche en place tout d’abord, poussa du pied un morceau de verre, puis vérifia la netteté de son maquillage avant d’observer par dessus l’épaule de son reflet pour découvrir la petite réunion circulaire qui se tenait à quelques mètres. Son image quant à elle, sembla se pencher pour observer ce qui se passer dans le dos de son originale. Un sursaut prit la jeune femme alors que des paroles se déversaient sans prévenir dans son esprit. Comment voulait-il qu’elle ne triche pas s’il lui hurlait son plan à même son esprit. Regardant le miroir, elle tapota son oreille et mima silencieusement des lèvres les mots « tu entends ? », ce à quoi le reflet eu un hochement de tête en réponse. Un léger rire se perdit dans le soupir qu’elle poussa. Elle était joueuse et n’avait initialement pas prévu d’épier la conversation du petit groupe aussi fit elle de son mieux pour ne pas suivre le meeting. Retournant s'assoir à la table, en face de l'endroit où se trouvait le jeune homme quelques instants plus tôt, elle se mit  à jouer avec une pièce de monnaie sortie tout droit de son décolleté, jonglant avec entre ses doigts comme on le voit parfois faire par les joueurs de pokers. Et toujours le temps qui passait. Elle voulait bien se montrer tolérante mais il ne fallait pas prendre les enfants d'arceus pour des canarticho sauvages non plus. Jetant un coup d'oeil à la salle, elle hausa les épaules en se disant que bien que ce chaos soit visuellement impressionnant, il n'en serait pas moins rapide à faire disparaitre. Elle ne ferait pas l'ouverture de la soirée, voilà tout. Les client partiront sans doute du principe qu'elle manageait son entrée en plus.

S'il y en avait un par contre qui ne perdait pas une miette de la conversation, c'était le maitre du miroir, qui suivait toujours sagement les mouvements de sa propriétaire mais camouflant moins bien les expressions qui traversaient son visage. S'agissait-il là d'une volonté manifeste de le faire ou d'une impatience qui se trahissait d'elle même ? Il arrivait que la jeune femme attablée tique sur un mot où une remarque, un peu comme lorsque l'on entend son propre prénom au milieu d'une salle bondée, mais elle faisait de son mieux pour conserver un maximum d'élément de surprise. Elle manqua tout de même se trahir lorsqu'à la mention du vin blanc, elle détourna le regard vers le bar se disant qu'à ce stade si les pourparlers devaient durer encore à ce rythme, ce serait elle qui irait se servir un verre tant qu'à y être. Ses pensées vagabondaient dans un monde fait de propositions d'alcools et de mélanges divers lorsque la mention d'un combat fut évoqué. Le jeton cessa de rebondir entre les fines phalanges de la blonde de cendre, son regard se releva et croisa celui que lui renvoyait la glace. Son sourire était déformé dans une expression avide et prédatrice, expression qui s'atténua lorsqu'Asmoday, la seule et unique, lui fit signe de se calmer en abaissant légèrement sa main ouverte comme si elle pressait sur une pédale invisible, les lèvres pincées dans une expression qui suggérait une remontrance purement rhétorique. Son expression s'adoucit alors dans le reflet et la synchronisation avec sa source revint à la seconde où l'inconnu rappelait ses pokémons et revenait à la jeune femme. Celle ci avait posé son menton sur son poing fermé et papillonait des paupières en écoutant ce que le garçon avait à lui dire. Elle buvait du petit lait et ça se voyait.


- Un combat ? Contre moi ? Elle feignit une petite moue. Hmm, je sais pas... Un bref coup d'oeil, suivit d'un éclat de rire. Mais Garçon, vous êtes, libres de partir. Libres d'aller vagabonder plus loin sous la pluie, vous êtes aussi libres de me rembourser la casse que votre pokémon a occasionné, ce qui risque de sévèrement grever votre budget nuitée par contre. Libres de vous attirer tous les ennuis de la terre au près de personnes largement moins bien intentionnées que moi. Qu'est ce que vous pensiez ? Que vous alliez laisser votre âme parce que vous passiez un contrat avec le Diable ?

Elle eu un nouvel éclat de rire qui perça au travers de ses lèvres closes. Se redressant, elle envoya sa pièce tourbillonner dans les airs d'un revers du pouce, provoquant un petit écho métallique avant de la rattaper au vol. Elle posa son dos contre le dossier de son siège avant de continuer.

- Mais vous avez raison, je suis terriblement joueuse. Et vous ne pouvez pas m'appâter comme ça pour ne rien m'offrir à la fin, ce serait frustrant. Et je n'aime pas être frustrée... C'est d'accord ! Un combat, 1 contre 1 votre majaspic contre "un de mes pokémons" comme vous dites. Elle se leva et rajouta. Oh et j'augmente la mise : vous serez libres de partir quand vous le voudrez et d'ici là je vous offrirai gîte, couvert et tutti quanti. Un véritable ange gardien en somme !

Elle tapa des deux mains ouvertes sur la table avant de se lever pour venir au niveau de son interlocuteur. Plantant son regard dans le sien, elle lui tendit une main ouverte, un sourire énigmatique sur les lèvres.

- Alors, marché conclu ? Face à la méfiance marquée et le temps de latence que le garçon faisait durer elle rajouta. Il parait qu'il y en a qui sont morts comme ça. Je vous répète vous ne vendez pas votre âme au Diable, respirez un coup Monsieur... ?

Attendant que le type lui donne son nom, elle laissa planer sa main et la fin de sa phrase afin qu'il s'en saisisse. Lorsqu'il s'exécuta enfin elle lui rendit la poignée de main ferme et l'attira à elle d'un coup sec afin de lui murmurer à l'oreille une fois encore.

- C'est vrai, ce n'est pas vendre son âme que de passer un contrat avec Asmoday. Elle lui lâcha la main et s'adressa à lui de nouveau normalement, sans prendre le temps de voir s'il avait assimilé cette dernière phrase. Combat à 22h, préparez votre pokémon et en ce qui vous concerne... Elle tourna la tête vers les portes du fond avant de crier, démontrant sans y faire attention la portée de sa voix. HANS !

Quelques secondes et bruits de pas plus tard, le costumier passait la tête par l'entrebâillement de l'une des portes.

- Prépare le pour 22h, quelque chose de classe, sobre, couvrant et habillé. Ni trop, ni trop peu : nous avons un challenger ce soir. Et envoie le service de salle nettoyer ce bordel. La maitresse des lieux adressa un dernier sourire au garçon en survêtement avant de s'éclipser. Les comptes bancaires de Jeff Zapdos hein ? Je tâcherai de m'en souvenir. A tout à l'heure !

Alors que l'inconnu était invité par le grand chauve à le suivre jusqu'à la salle des costumes, les serveurs revenaient dans la grande pièce et sortaient tour à tour un ou deux de leurs pokémons pour les aider à ranger et faire disparaitre les restes des évènements passés. Les partenaires, tous du type psy, firent voler les bouts de verres et éclats brisés, les rassemblant sans mal dans la poubelle qui était amenée par un des employés. La flaque de Baileys fut épongée et lavées, les tables dressées, et bientôt les premiers clients seraient prêts à passer les portes du temple sans que rien ne puisse trahir l'état dans lequel se trouvait l'établissement. Aucun retard n'était à déplorer et les clients, avides d'apercevoir la star de ces lieux considéraient son absence de début de soirée comme une occasion de plus de guetter et anticiper la moindre de ses apparitions. Après tout, elle ne se faisait pas voir chaque soirs et ne prévenait que très rarement de sa présence, le moindre coup d'oeil que l'on pouvait poser sur elle dépendait d'une loterie dont elle seule connaissait les secrets.

Sur les coups de 22h, sonnantes et trébuchantes, alors que la dernière note du numéro de danse qui s'était déroulé venait de résonner, les lumières se tamisèrent et une gracieuse silhouette dont l'envergure n'avait d'égal que les bords de sa capeline pris place sur la scène. Les ombres des danseurs et danseuses s'éclipsèrent et un tonnerre d'applaudissements, sifflets et cris de tous types envahirent la grande salle de spectacle. La grande dame était habillée de sa tenue se représentation à présent, une longue robe de satin noir comme la nuit qui renvoyait les éclats de la lumière qu'elle absorbait. Ses pans outranciers s'ouvraient sur le dos nu de sa propriétaire pour révéler la ronce et ses roses d'or qui ornaient sa peau claire. Des gants d'opéra venaient habiller ses bras jusqu'au delà du coude et une fenêtre de résille exhibait sans pudeur le vendre de la jeune femme depuis le bas de son nombril jusqu'à la pointe de son plexus. Chacun de ses pas révélait la fente qui courait jusqu'au haut de sa cuisse et laissait entrevoir des bas de la même matière. Sur sa large capeline, trois roses d'or et un carré d'as venaient achever la tenue. Son maquillage noir et le chocker qui reposait sur son cou lui donnaient un air mystérieux, tant provocante que désirable. Elle profita quelques instants supplémentaire de l'enthousiasme ambiant avant de demander à la foule de se taire pour prendre la parole.


- Soyez tous les bienvenus ce soir ! J'espère que cette soirée est à la hauteur de vos désirs et vos espérances... Nouveaux applaudissements et sifflets. Surtout de vos désirs... Elle offrit un clin d'oeil à l'un des hommes attablés non loin de la scène et les réactions doublèrent d'intensité. Votre soirée ne fait que commencer car aujourd'hui, quelqu'un a demandé à bénéficier d'une faveur... Un écho de murmures interrogatifs se fit entendre. Je vous offre mesdames et messieurs un combat, un contre un, la victoire au K.O et ce pour obtenir une faveur ! Nouveaux applaudissements enthousiastes, les combats scéniques du cabaret étaient choses rares, imprévisibles et très appréciées. La plupart du temps dirigés vers les danseuses les plus mignonnes, ils étaient provoqués sur le coup par les clients et clientes les plus avides et spontanés. Une faveur, et pas n'importe laquelle. Celle qui sera affrontée devant vous ce soir ne sera nulle autre que vôtre dévouée ! La seule, l'unique !...

Une seule voix s'élève de la salle alors que les clients tonnent plus ou moins en chœur le nom de la maitresse de cette antre.

ASMODA ! ASMODAY ! ASMODAY !

Pendant ce temps, certains des pokémons assistant au service viennent se placer sur les bords de la scène. Il y a deux gardevoirs, un gallame, une siderrella, trois lipouttous et un symbios, tous situés dans le noir de lumière, prêts et concentrés. Dès qu'ils en reçoivent le signal, ils érigent une barrière invisible depuis les bords de la scène, la coupant du reste de la salle. C'était le stratagème qu'avait mis en place Asmoday pour que ses petits affrontements puissent être publics mais ne présentent aucun risques pour les personnes y assistant. C'était la raison pour laquelle chaque employé du cabaret devait posséder un type psy, une condition qui n'était absolument pas négociable. L'ancienne dresseuse attendit que son adversaire du jour prenne place et révèle son pokémon pour envoyer le sien. Les pistons de l'estrade se mirent en route et ramenèrent l'espace au niveau du sol et la demoiselle s'écarta d'un pas alors que la salle était plongée dans l'obscurité et la zone de combat en lumière. Dans son dos, le miroir fut pris de remous, comme s'il s'était transformé en un mur d'eau duquel le reflet de la patronne des lieux semblait vouloir s'extirper. Ses yeux luirent l'espace d'une seconde d'un éclat d'or et d'améthyste au plus profond de la glace. Or à la seconde où l'un de ses membres pénétrait la membrane réfléchissante, il perdait de son humanité pour révéler une fourrure sombre, une crinière d'argent agitée par une onde imperceptible, des griffes tranchantes, des dents acérées et une silhouette lupine.  S'arrêtant à quelques mètres devant son adversaire le chromatique planta son déstabilisant regard par le dessus de sa crinière dans celui du reptile en attendant de recevoir un ordre ou un signal.


- Comme promis, je vous présente "un de mes pokémons". Maintenant, je veux que ce combat soit spectaculaire ! Bienvenue au temple d'Asmoday Garçon.
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Ven 16 Sep - 9:01
Levy Kam E. Leon
Levy Kam E. Leon
7
17/05/2022
Keckleon Musk
-Au moins, nous sommes de retour avant la saison de la chouette.

Tout le monde se fige instantanément, oubliant la tâche qu’ils sont en train d’effectuer pour reporter leur attention sur Ruby. Le Porygon-Z ne remarque rien au début, mais, sûrement en constatant l’absence de réactions, il finit par prendre la température de la petite salle qui leur a été accordée pour se préparer.

-Qu’est-ce que tu veux dire par-là ? Demande Makup.

-Oh, je ne sais pas. Je trouvais que c’était une formulation de circonstance.

-Mais encore ?

-Oh, tu sais… Il s’est passé tellement de choses au cours de cette soirée… En nous étions plongés dans le silence, à nous préparer… c’est comme si trois mois se sont écoulés.

-D’accord. Mais le rapport avec la chouette ?

-Oh, je ne sais pas. Je sais juste qu’elle finira par revenir.

Personne n’insiste. Lorsque Ruby a ses moods ainsi, le mieux est d’ignorer. Ou de se demande s’il a fait ses dernières mises à jour. Le petit est, pour l’heure actuelle, dans une pièce du théâtre qui leur a été attribué de manière si généreuse par leur hôte. Ils doivent se préparer pour le grand combat.

Quelques heures plus tôt, de retour dans le salon, Levy avait fait face au regard émeraude de la propriétaire des lieux, et au lieu de se débiner, il avait serré la main sans hésiter. Accepter cette proposition avait été stupide. Mais au fond de lui, quelque chose dans ses tripes lui avait indiqué que quelque chose de bien pire leur serait arrivé s’ils avaient tenté de prendre la fuite. Mais comme lui avait indiqué un sergent de police un jour : les sensations dans les tripes ne sont là que pour nous prévenir qu’on a besoin d’aller sur le trône. Il a peut-être tout misé sur une simple sensation de diarrhée.

On tape à la porte. Le visage d’une jeune femme s’invite dans l’entrebâillement, sans avoir été invité.

-C’est l’heure.

Alors qu’il se tient devant une double porte qui voile le futur déroulement des événements, il entend déjà la foule impatiente. Il faut croire que les combats sont populaires, par ici. Il ne sait pas vraiment s’il doit être rassuré qu’il y ait des témoins. D’ordinaire, c’est mauvais pour son boulot. Mais dans ce contexte très précis, peut-être que cela dissuadera la maitresse des lieux de disposer d’eux et que leurs corps finissent au fond de la mer. Sauf s’ils sont tous de mèche avec les organisateurs, lui indique une petite voix moins rassurante dans sa tête.

C’est finalement l’heure. Les portes s’ouvrent. Il a du mal à progresser à cause de ce costume, mais se vêtir pour l’occasion est l’une des conditions imposées.

ASMODA ! ASMODAY ! ASMODAY !

La foule semble avoir déjà choisi son favori. Il se tient là, à une extrémité de l’arène de combat, alors que son adversaire du soir lui fait face de l’autre côté.

- Comme promis, je vous présente "un de mes pokémons". Maintenant, je veux que ce combat soit spectaculaire ! Bienvenue au temple d'Asmoday Garçon.


Voilà donc ce qui explique la forme qui s’est échappée du miroir pour le maintenir. On dirait une sorte de renard. Ce n’est pas vraiment un Mime Jr. Solid s’avance en ondulant sur le terrain. La barrière se renferme alors, scellant le destin des combattants.

-On ne sait pas de quoi il est capable. Contente-toi de l’analyser en te préparant.

Le serpent s’enroule alors sur lui-même, créant un véritable petit fort ondulé dont sa tête est le sommet. Dans cette position, il expose le moins possible son corps et reste prêt à réagir. Asmoday semble avoir un plan de prévu dans sa manche, voyons comment ils peuvent le saboter.
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
Lun 5 Déc - 13:26
Asmoday
Asmoday
18
17/05/2022
El Tango de Roxanne
L’hésitation du jeune homme quoi que camouflée ne fait aucun doute aux yeux de la propriétaire des lieux qui, pour masquer un rire, se contente de pincer lèvres glamoureusement et étire un rictus déjà largement affiché. S’il n’avait pas été inquiet, il n’aurait pas opté pour une stratégie aussi défensive. Nul doute que le Pokémon qui se tenait face à lui ne correspondait ni à ce qu’il avait imaginé, ni à quelque chose qui lui était familier. La tête très légèrement penchée sur le coté, son regard passe lentement du serpent à son propriétaire avant que des paroles ne s’élèvent enfin de son coté.

- N’est ce pas un peu dangereux comme stratégie ?On dit que chez moi, lorsque l’on plonge son regard dans les abysses, on laisse les abysses plonger leur regard en vous.

Avant que la remarque n’ai pu être comprise et dûment interprétée par son adversaire et son dresseur, le zoroak d’Hisui s’était assuré que le majaspic soutienne le plus longtemps possible son perturbant regard. Peut-être auraient ils dû voir un signe dans le fait que tous les Pokémons entourant la scène de leur barrière protectrice avaient tous détourné les yeux, lorsqu’ils ne les avaient pas fermés, de la fantomatique créature. Pendant ce cours moment, le temps semblait s’être alourdi pour les deux pokémons, l’atmosphère pressant contre les conscience des adversaires comme une menace silencieuse. Chaque interminable seconde assourdissait les sons de la salle, les réduisant à l’état de vagues échos, alors que le vrombissement d’un imperceptible vent glacial montait des profondeurs de l’obscurité. La lente et régulière respiration du kitsune semblait aspirer toute chaleur de vie dans l’espace qui l’entourait. Il n’existait plus rien si ce n’était que le présage de désespoir macabre qu’offraient les deux grands yeux d’un or terne, luisant comme des d’angoissants phares perdus dans une nuit sans lune. La fascination morbide de ce regard, tantôt séduisante promesse, tantôt terrifiante vision, paraissait être la source de tous les maux du monde et l’illusion de leur remède.

En un claquement de doigts, la maitresse des lieux ordonna à ses musiciens d’accompagner l’affrontement qui allait se jouer, un signal qui marqua aussi l’instant où le spectral renard mis fin à la transe qu’il avait induit. Ses pupilles se réduisirent à l’état de minuscules points sombres au centre d’une immensité ocre et, dans un soulèvement de babines menaçant, il disparut dans un nuage de brume sombre. La confusion s’emparerait bien vite de son adversaire si ce n’était pas déjà le cas et son calvaire ne faisait que commencer. La vapeur noirâtre commença à envahir l’espace scénique et monta en colonne avant que s’en échappe plusieurs épais filets qui vinrent tourbillonner autour du fort vivant qu’avait formé le serpent adverse. Chaque bandeau fantomatique sembla se modeler dans l’air, chacun devenant un majaspic identique à celui autour duquel ils ondulaient gracieusement. Chaque fois qu’un nouveau bandeau de brume achevait sa modélisation, il venait dévorer le précédent dans une sorte de ballet horrifique dont l’épicentre était le Pokémon adverse.

La silhouette seule de Méphistophélès reprit bientôt consistance au coeur de son pilier d’obscurité qui, la seconde suivante, s’effondra comme un liquide et s’étala au sol comme du goudron. D’autres copies noires d’encre à l’aspect poisseux s’élevèrent bientôt de cette masse infinie visqueuse et glacée. Aucune des formes ne présentait le moindre détail ou coloration si ce n’était les deux fentes d’ambres brulantes qui ornaient leur visage sans traits. La forêt de crinière sembla s’agiter un instant, comme prise de spasmes, leurs pointes visqueuses se parant de ce qui semblait être un feu sombre aux reflets rouge sang qui aspirait la lumière à ses alentours. Le majaspic allait avoir à réfléchir vite et à réfléchir bien car si seule l’une des copies cauchemardesques était apte à lancer une attaque, cette dernière allait arriver et ce sans ménagement. Plus le temps passait, plus le feu prenait forme, se condensant en de multiples sphères menaçantes dont le diamètre augmentait dangereusement.


- J’espère que le spectacle vous plait ! Bien que le regard de la jeune femme semblait planté dans celui de son adversaire, la remarque pouvait tant lui être adressé qu’au reste de la salle. Car il ne fait que commencer. Méphisto, griffe ombre !

Asmoday avait attendu le dernier moment pour donner son ordre. Les illusions de balles ombres furent lancées à l’unisson vers le majaspic dans le dos duquel le véritable zoroak noir réapparaissait pour le lacérer de ses griffes acérées. Les ombres qui venaient allonger les dangereux appendices provoquaient une douleur glaciale, comme si toute l’obscurité du monde venait se loger à l’épicentre de la blessure qu’elles causaient. Le reptile se trouvait perdu dans un douloureux cauchemar éveillé dont seuls lui et son dresseur pourraient le libérer. Ce à condition que la confusion et la peur n’aient pas déjà ravagé son esprit. Qui savait à présent ce qui se déroulait devant eux ou uniquement dans l'esprit de la pauvre victime qui en faisait les frais ? Il fallait espérer que le cauchemar ne continue pas à empirer.

Hrp:
Re: Anythin you can do, I can do BETTER [Ft. Asmoday]
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